Nembutal solution orale

Le pentobarbital (Nembutal) est un sédatif-hypnotique barbiturique à courte durée d'action largement utilisé dans la pratique vétérinaire pour l'anesthésie et l'euthanasie. Il est également recommandé comme médicament pour l'euthanasie ou le suicide assisté en raison de l'apparition rapide du coma et de la perception d'une mort paisible. Le fait que les médias populaires rapportent que le pentobarbital est une méthode de suicide pacifique a suscité un intérêt accru pour son obtention dans des juridictions où il est moins réglementé [1]. Il est peu probable que des mesures de réanimation soient prises dans ces circonstances.

Nous rapportons un cas de survie à la suite d'un auto-empoisonnement délibéré avec un produit potentiellement dangereux pour la santé. dose létale de pentobarbital obtenu via Internet, chez un patient qui a regretté ses actes et a demandé de l'aide presque immédiatement. Les concentrations sériques de médicaments confirmées sont présentées dans le contexte de l'évolution clinique du patient.

Histoire de cas

A 45-year-old male impulsively ingested 20 grams of pentobarbital (Nembutal) that he had purchased via the Internet from a source overseas 2 years previously. He had a history of bipolar affective disorder, trigeminal neuralgia, and chronic pain. His regular medications included venlafaxine, gabapentin, and asenapine. He alerted his mother 10 minutes after taking the overdose. She immediately contacted emergency medical services (EMS). When she returned to him, he was on the floor and unconscious, and she immediately commenced cardiopulmonary resuscitation (CPR). EMS arrived 10 minutes after the call (approximately 20 minutes post-ingestion) and found him to be in a pulseless electrical activity cardiac arrest. CPR continued, and advanced life support (ALS) measures were commenced. He received two intravenous doses of 1 mg epinephrine during initial resuscitation, with return of spontaneous circulation (ROSC) occurring after 10 min. The patient was intubated and ventilated. He had a further brief cardiac arrest 30 minutes later, with ROSC being achieved after another 2 minutes of CPR and a further 1 mg epinephrine. He was commenced on an epinephrine infusion at 100 μg/min, given a 500-mL normal saline bolus, and transported to the emergency department (ED).

Le patient est arrivé aux urgences 95 minutes après l'appel initial aux services médicaux d'urgence. Lors de sa présentation, il était inconscient (GCS 3/15) sans sédation supplémentaire, avait des pupilles fixes dilatées, était en apnée sous respirateur et n'avait pas de réflexes au niveau du tronc cérébral. Il était en hypothermie (33,8 °C). La fréquence cardiaque était de 116 bpm et la tension artérielle de 117/62 mmHg sous perfusion d'adrénaline à 100μg/min. Les gaz du sang veineux indiquaient un pH de 7,02, une pCO₂ 60 mmHg, HCO₃ 15 mmol/L, and 11.9 mmol/L lactate. Serum ethanol, paracetamol, and salicylate were undetectable. ECG was unremarkable,e and CT brain revealed no acute abnormality. A single dose of 50 g activated charcoal was administered via NGT and he was admitted to the ICU.

Il a été décidé de lui administrer un traitement de soutien et de ne pas mettre en place de techniques d'élimination extracorporelle. Le premier jour aux soins intensifs, il a développé une polyurie, avec un débit urinaire atteignant 300 ml/h, et une hypernatrémie (Na sérique 149 mmol/L), il a donc été traité avec une dose de desmopressine.

Il a nécessité un soutien vasopresseur par perfusion de noradrénaline (dose maximale de 30 μg/min) pendant les 5 premiers jours de son admission. Il est resté comateux sans sédation, avec des réflexes du tronc cérébral absents, ce qui a suscité des discussions sur le diagnostic de mort cérébrale. Une angiographie cérébrale à quatre vaisseaux a été réalisée le 3e jour. Elle a montré une perfusion cérébrale normale. L'urine envoyée pour une analyse qualitative par chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse (GC-MS) a détecté du pentobarbital, confirmant que les effets médicamenteux en cours étaient la cause probable du coma persistant. Le cinquième jour, on a constaté un retour du réflexe nauséeux lors de l'aspiration et l'ouverture des yeux à des stimuli douloureux. Une perfusion de propofol a été mise en place pour permettre la tolérance à la sonde endotrachéale à partir du 7e jour. Cependant, l'extubation a été retardée en raison de l'apparition d'une pneumopathie d'aspiration. Il a finalement été extubé le 10e jour après le surdosage et a été renvoyé dans le service médical le lendemain. Il a dû rester 10 jours de plus à l'hôpital pour le traitement continu de sa pneumopathie d'aspiration et la physiothérapie pour le reconditionnement. Il s'est complètement rétabli sur le plan neurologique et a confirmé l'ingestion de 20 grammes de poudre de pentobarbital mélangée à de l'eau. Il a été transféré dans un établissement psychiatrique le 22e jour après l'overdose. Il y est resté hospitalisé pendant trois semaines supplémentaires avant d'être renvoyé chez lui, tout en bénéficiant d'un suivi psychiatrique ambulatoire.

Les concentrations sériques sérielles de pentobarbital ont été dosées rétrospectivement par chromatographie liquide à haute performance/spectrométrie de masse (HPLC/MS) et sont résumées dans la Fig. 1. La concentration maximale était de 116 mg/ml environ 29 heures après l'ingestion (taux thérapeutique de 1,8 à 4,7 mg/l).

Le consentement écrit pour la publication de ce cas a été obtenu et fourni au journal.